Recycler les mégots : les débuts d’un défi pas franchement évident

Recycler mégots

Vous êtes en soirée, vous sortez votre paquet de clopes, vous hésitez… Au final, vous préférez sortir fumer votre cigarette dans la rue, loin des regards accusateurs. Oui, le fumeur est un mal aimé et le non-fumeur n’a pas d’empathie (CF Blanche Gardin). De l’empathie et de la compréhension, il en a fallu à Mégo, cette petite entreprise finistéroise qui s’est mise en tête de recycler les mégots des mauvais élèves. Mais est-ce un pari facile à relever ? 

Bien-sûr, libre à chacun de fumer ou non, là n’est pas la question. Le problème, c’est que fumer pollue, et beaucoup en plus. L’OMS (Organisation Mondiale pour la Santé) annonce que les cigarettes lâchement abandonnées sur un trottoir ou une plage représente 30 à 40% des déchets ramassés. C’est moche. 2ème souci avec le mégot : il contient plusieurs milliers substances chimiques qui sont, pour leur grande majorité, écotoxiques. On estime qu’à lui seul, un bout de cigarette pollue 500 litres d’eau.

Alors ? Quelle solution ?

Distribuer des amendes à ceux qui jettent leur mégot encore fumant ? Bien-sûr. Empêcher les fumeurs de tirer une latte en augmentant le prix des cigarettes ou à coup d’images pas chics sur le paquet ? Why not, mais l’efficacité reste à prouver. Acheter des filtres et du papier tabac écologiques ? Une fumisterie. En effet, les mégots se dégradent  plus vite certes, mais ils n’en restent pas moins toxiques…

Donc, on fait quoi ? On recycle ?

Vous avez peut-être déjà vu ces petites boites près de vos commerces qui vous invitent à jeter vos mégots dedans pour ensuite les recycler. L’idée semble chouette et vous avez envie de faire un geste pour la planète. Alors, faites-le ! Une jeune société écolo bretonne a développé un procédé pour recycler nos cigarettes usagées. Elle s’appelle Mégo.

Pour faire simple, après avoir séparé les différents composants du méchant mégot (cendre, tabac, filtre…), les machines de Mégo décontaminent les bouts de cigarettes et les thermocompressent pour les recycler en mobilier urbain. Malheureusement, ce petit rayon de soleil dans toute cette fumée noire, rencontre aussi un problème… Impossible de se débarraser complètement des substances toxiques des mégots.

Est-ce pour autant une idée fumeuse ?

Aujourd’hui, plusieurs sociétés travaillent sur différents projets de recyclage de mégots, Ganshoren devient la 1ère commune de Bruxelles à s’investir dans le recyclage des veilles clopes… Alors, même si l’opération semble encore compliquée, on dirait quand-même que cette histoire ne fait que commencer…  A ne pas abandonner.

En savoir plus :
Recyclage de mégots de cigarette : une entreprise dans le Finistère

 

 

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